Du 24 août au 17 octobre 2013
Exposition

Au tournant du XXe siècle, les parents d’Auguste Chabaud (1882-1955) exploitent le domaine agricole du mas de Martin à Graveson, près d’Avignon, pendant que leur fils poursuit sa formation à l’école des Beaux-Arts de Paris, puis à l’académie Julian. Mais, en 1901, le phylloxéra dévastant le vignoble familial et la pension du jeune artiste devenant trop lourde à assumer, on le rappelle au domaine le temps de passer cette période difficile.

Ne voulant renoncer à sa passion, et faute de moyens, Chabaud dessine alors sur des papiers grossiers destinés à emballer la viande à l’aide d’un crayon noir de charpentier et d’un crayon rouge et bleu de menuisier. Ces oeuvres rapides, parfois réhaussées de craie, d’encre ou de couleurs, sont réalisées en 1901 et 1902. Leurs motifs reflètent l’activité rurale et la vie simple du village. Son père meurt en 1901 et nombre de ces dessins représentent la maladie et la mort, humaine ou animale, ainsi que des scènes religieuses et des calvaires. Mais, ce qui domine, c’est le labeur quotidien croqué dans toutes ses attitudes et en toutes saisons. Chabaud transcrit l’effort, la lassitude, mais aussi la sérénité et la poésie de cette vie provençale avec une rare originalité d’expression.

Cette exposition, organisée avec le concours de la ville de Bormes-les-Mimosas et l’assistance du musée municipal, est accompagnée d’un catalogue.